Il suffit de consulter les notices de pose des fabricants pour s’apercevoir que les receveurs de douche en résine de synthèse ne sont pas censés être surélevés. Néanmoins, ils le sont. Dès lors, comment procéder pour éviter les fissures et la casse ?
Les matériaux des receveurs de douche ont changé, mais pas les habitudes de pose. Or, les modèles en béton de résine – résine + charge minérale – ne s’installent pas comme ceux en céramique sanitaire. D’ailleurs, ils ne sont pas supposés être surélevés. C’est une question de rigidité, laquelle varie en fonction de la poudre minérale utilisée (nature et concentration), et de l’épaisseur du produit, limitée aujourd’hui, encastrement oblige. De fait, les fabricants recommandent, que le receveur soit encastré ou pas, une mise en œuvre posée, laquelle s’impose si l’on souhaite que la garantie s’applique.
Surélever les receveurs en matériau de synthèse ? A condition de bien les soutenir
Mais il n’empêche : les receveurs en résine de synthèse sont fréquemment surélevés. Ce mode de pose est acceptable à condition que toute la sous-face du receveur soit surélevée, autrement dit supportée. Pour y parvenir, on peut :
→ Recourir à des plots ou pieds, sans lésiner sur le nombre, notamment autour de la bonde, où l’épaisseur se réduit à cause des pentes d’évacuation. Sylvain Mauchossé, gérant de Carrelage & Salle de bains à Coulommiers, conseille à ses clients de prévoir douze pieds/plots pour des receveurs de 120/130 x 90 cm et quinze pour les dimensions de 140/150 x 90 cm. Plus le diamètre des supports des pieds/plots est grand, moins ils sont nombreux.
→ Assurer l’assise du receveur à l’aide de briques creuses posées horizontalement de manière à former une bordure, y compris autour de la bonde (qui doit être également soutenue), et garnir l’intérieur de ce cadre avec du mortier, d’autres briques, des morceaux de plaques à carreler superposés, des pieds…, afin d’élargir la surface de soutien.
→ Utiliser un socle d’élévation : proposé par certaines marques (dont Mundilite, McBath…), ce genre de socle est constitué de « briques » faites du même matériau et couleur que le receveur (épaisseur et largeur fixes, longueur adaptable), qu’elles supportent sur son pourtour tout en évitant l’habillage de la surélévation (tablier). Mais attention : ce socle n’évite pas l’utilisation de pieds ou de tout autre système assurant le soutien du receveur sur toute sa sous-face, que ce soit à l’aide d’un lit de mortier, de carreaux de plâtre posés horizontalement, de panneaux à carreler superposés…
Dans tous les cas, il est important de veiller à ce que les supports présentent une surface d’appui régulière, de s’assurer que le receveur repose bien sur chacun d’eux, de vérifier que l’eau est bien guidée vers la bonde, d’utiliser un mastic colle polyuréthane pour sa fixation, d’anticiper les phénomènes de dilatation (notamment lors des poses en niches)…
