40 % des Français ont fait des travaux dans leur résidence principale entre mars 2020 et mars 2021, d’appoint ou de second œuvre (35 %) pour 550 euros en moyenne, et de gros-œuvre (7 %) pour 987 euros. La résidence secondaire n’est pas oubliée (5 %), pour laquelle ils ont dépensé, tout de même, 3 543 euros. Les principaux chantiers se sont déroulés dans les chambres (24 %), le salon et la salle de séjour (15 %), la cuisine (15 %), mais aussi la salle de bains (13 %) et les toilettes (9 %). Certains Français ont déménagé (16 %) et d’autres ont simplement changé ou transformé leur mobilier (33 %) pour un budget moyen de 593 euros. C’est notamment le cas des plus jeunes (84 % de 18-34 ans), sans doute sous ou mal équipés. Ces grands chambardements, qu’il s’agisse des travaux ou des achats, ont été provoqués par la crise sanitaire pour près d’un tiers des personnes.

Si 58 % des Français ont encore des projets en tête, notamment les 25-34 ans (65 %), les propriétaires (61 %) et ceux qui habitent une maison (61 %), 41 % envisagent de se lancer d’ici un an, seuls (32 %) ou avec un professionnel (18 %). La cuisine et la salle à manger sont visées dans 21 % des cas et les chambres dans 18 %, mais la salle de bains et les toilettes ne sont pas oubliées, avec respectivement 14 % et 6 % d’intentions de travaux.

Avec la crise sanitaire, les Français ont réinvesti leur logement. Ils le veulent plus confortable, tel un cocon, et adapté à de nouveaux usages (bureau, enseignement, sport…). Pour y parvenir, ils sont prêts à entamer des chantiers, et même à déménager au cours des prochaines années.

Envie d’espaces pour travailler et faire du sport

38 % des Français ont télétravaillé ou suivi des cours à distance durant la période (68 % souhaitent que cela perdure), dans le salon (35 %) et la chambre (34 %) pour la majorité.

Parmi les 38 % à avoir fait du sport chez eux – contre 13 % avant le confinement – 41 % ont pratiqué en extérieur (balcon, terrasse ou jardin), 24 % au salon, 14 % dans la chambre et tout de même 2 % dans la salle de bains. Pour peu qu’elle dispose d’une fenêtre et d’une surface suffisante, notre pièce favorite gagnerait à prévoir un coin dédié, voire un simple espalier, qui permet déjà quelques exercices. Au moins un fabricant a fait une proposition en ce sens.

Parmi les envies que la crise a fait naître, outre le fait de disposer de plus de rangements (41 %), ils sont 10 % à souhaiter un espace pour faire du sport, 8 % un lieu dédié au bien-être (sauna, jacuzzi, hammam…) et 6 % une salle de bains supplémentaire. Concernant celle-ci, 14 % envisagent de l’aménager ou de la créer.

Envies de meubles… d’occasion, personnalisés, achetés directement aux artisans

Bien entendu, l’étude s’est intéressée au mobilier, soulignant l’envie qu’ont les Français de le retaper, le relooker ou le fabriquer (23 %), y compris celui destiné à la salle de bains. Quand ils achètent du neuf, six critères ressortent : en premier lieu le durable (94 %), ainsi que les matériaux naturels (80 %), même s’ils sont moins nombreux à être prêts à payer plus cher pour les obtenir (30 %, mais 37 % des 25-34 ans). De même pour le « made in France », important pour 80 % des personnes, dont 29 % sont disposés à débourser plus. Viennent ensuite la possibilité d’acheter directement chez le fabricant ou l’artisan (75 % et 25 % prêts à payer plus, dont la moitié sont des 18-34 ans), la présence d’un label ou certification (72 % et 17 %) ou de matières recyclées (70 % et 15 %), une production locale (67 % et 18 %) et Européenne (63 % et 10 %). Dans tous les cas, la transparence est demandée : les gens veulent savoir ce qu’ils achètent, d’où ça vient, comment c’est fait…

L’aspect multifonction des meubles, qui participe à l’optimisation de l’espace, est un critère pour 53 % des personnes (63 % des 25-34 ans) : meubles chauffants, dépolluants, antibactériens, pratiques pour les enfants ou les PMR, intégrant une technologie intelligente… Dans ce dernier cas, l’étude donne l’exemple de la mesure du rythme cardiaque. Nous pourrions ajouter celle de la température corporelle, de la tension, du taux d’alcoolémie ou d’oxygénation du sang…, déjà accessible sur les miroirs connectés qui ont leur place dans la salle de bains.

Le style et le design sont réclamés par 39 % des Français (et 48 % des 25-34 ans), ainsi que la simplicité d’acquisition (paiement, livraison à domicile…), y compris en ligne ou sur les applications mobiles. Les magasins, dont ils attendent qu’ils soient une expérience agréable (atmosphère, parcours…), ne sont pas négligés. Reste que 45 % des acheteurs font leur choix d’abord en fonction du prix…, soit tout de même 55 % qui mettent les autres critères cités en tête de liste…

Enfin, l’étude fait le tour des sources d’inspiration des consommateurs, des sites de fabricants ou d’enseignes (36 %), aux magazines de décoration (34 %), en passant par les réseaux sociaux (33 %), l’échange avec des proches (33 %), les émissions de télé (31 %), les visites de showrooms (24 %) et les discussions avec les professionnels (11 %).

Trois rêves de maison, six profils de Français

Si 96 % des Français pensent leur maison comme un cocon – 88 % s’y sont sentis bien durant le Covid –, ils la rêvent durable sur le long terme. L’écologie et le désir de nature attirent 71 % des Français et 80 % des propriétaires, même si ce modèle n’est pas encore prioritaire. Une maison avec un jardin pour se détendre, cultiver des légumes, voire travailler fait également partie des idéaux de nombreux Français, ainsi que la maison modulable, pour gagner de l’espace (76 %), avec des pièces multifonctions. Le rangement est une préoccupation de toujours.

Face au réaménagement de leur logement, Sociovision distingue six profils de Français :
♦ Les passionnés (17 %), âgés de 48 ans en moyenne, sont très bricoleurs, avec toujours un projet en cours. Ils cherchent l’originalité, veulent fabriquer, retaper… Ils aiment leur maison, ont participé à sa construction, ont de l’espace, sont sensibles aux arguments écologiques.
♦ Les écolos (14 %) sont plutôt locataires d’une maison, habitent en province et ont 42 ans en moyenne. Bricoleurs, porteurs de quelques projets, ils sont acteurs de l’économie circulaire, privilégient l’achat direct, l’occasion, l’éco-conception et sont sensibles aux solutions hygiéniques et dépolluantes. Ils sont prêts à payer plus dans le cadre d’une véritable démarche de respect de l’environnement.
♦ Les innovants (14 %) ont des envies de réaménagements ouverts à l’innovation et à la maison connectée, valorisent les meubles neufs, de créateurs, les solutions multifonctions, le travail à domicile… A 39 ans en moyenne, ils ont toujours des projets en tête, aiment le neuf, le confort, le design, la singularité et sont sensibles aux technologies intégrées.
♦ Les astucieux (12 %) sont très investis dans leur habitat et déploient des trésors d’astuces pour en optimiser l’espace. Ils aiment la déco, combinent le neuf et l’occasion, cherchent le cachet et la personnalisation, mais plutôt les petits prix.
♦ Les enracinés (27 %) sont plutôt des seniors (51 ans en moyenne). Propriétaires, déjà installés dans la vie, ils sont à l’aise et n’ont guère envie de changement ou de projets. Préférant les meubles neufs, ils aiment la fabrication française mais ne sont pas prêts à payer pour.
♦ Les fonctionnels (17 %) rêvent d’un logement plus spacieux, disposant de rangements. Âgés de 38 ans en moyenne, pas bricoleurs, ils sont locataires d’une (trop) petite surface et non pas de projets. Ils sont attentifs au design, leur mobilier est neuf, modulable, multifonction, et affiche un prix attractif.

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